Première impression
Avez-vous souvenir de ce moment important de votre vie, celui qui a fait en sorte que vous faites ce métier? Si ce n’est pas le cas, soyez sans crainte. Il fera raisonner au fond de vous un sentiment qui laissera nul doute.
Mes débuts
Le mien je l’ai eu peu de temps après avoir débuté dans le domaine de l’éducation. Cette année-là, j’ai rencontré un charmant petit garçon. À cette époque, C avait tout juste trois ans. Il était adorable, son regard était curieux et il débordait de vie. J’étais intrigué par ce petit bonhomme si attachant.
De mon point de vue, le milieu semblait avoir un manque de connaissances pour certains besoins ou simplement de la difficulté à appliquer la théorie en pratique. Selon les dires de certaines, ces enfants n’étaient simplement pas du monde. Je voulais tellement aider cet enfant, pourtant avec mes vingt ans, sortant tout juste de l’école. Je n’avais pas plus de connaissances que qui que ce soit, mais je sentais cette passion et ce désir de faire quelque chose pour que cet enfant soit bien.
Cette année a été merveilleuse. J’ai vu C grandir et croire en lui. Ce petit homme qui refusait les contacts physiques en début d’année ne pouvait quitter la garderie sans cette belle accolade en fin de journée, j’avais réussi. Cette année-là, il a fait naître en moi quelque chose, le désir d’aider, de travailler avec les enfants ayant un parcours différent.
Besoins particuliers et langue des signes
Quelques années plus tard, j’ai été engagé dans une garderie où les enfants à besoins particuliers aussi différents soient-ils les uns des autres sont une priorité. Ici nous travaillons en équipe, nous cherchons de l’information et nous croyons que tous les enfants ont un potentiel immense qui ne demande qu’à se développer.
Lors de cette première année, j’ai appris certains signes de base afin de communiquer avec un enfant autiste, puis avec les poupons, dans le but de mieux les comprendre. Au fil des ans, les signes ont été bien utiles dans mon travail. Lorsque je suis devenue maman, j’ai également utilisé ce moyen de communication avec mes enfants.
Aujourd’hui je suis l’éducatrice de la belle A, une petite fille incroyable avec un regard si vif qu’il nous dit tout. A a été diagnostiqué Cri du chat à six semaines. Maintenant elle a soufflé ses deuxièmes bougies et malgré toutes les embuches qui ont été mises sur son chemin, elle m’impressionne tous les jours.
Moi je suis celle qui a le devoir de l’aider, mais j’ai aussi celui d’aider les autres à comprendre la différence, à l’intégrer. Au cours de l’année à venir, je compte mettre en place avec les outils de Samuel à la plage un moyen d’intégration sociale entre A et tous les enfants de la garderie. Je vais partager avec vous cette belle année de découverte, de passion et de plaisir.
Caroline Pitre