Enceinte en temps de pandémie
La bonne nouvelle
Non seulement j’ai appris que j’étais enceinte au début du mois de mars 2020, une semaine avant le grand confinement, mais c’était également ma première grossesse. Moi et mon copain avons eu exactement 1 semaine pour vivre cette nouvelle qui allait changer notre vie de manière ‘’normale’’.
La pandémie
À la suite de l’annonce gouvernementale durant la semaine du 16 mars concernant les restrictions, les annulations des événements, etc., le BOUTON PANIQUE A VITE ÉTÉ DÉCLENCHÉ ! Je me suis retrouvée en retrait préventif de mon travail et coupée de mon entourage en raison du confinement fortement conseillé.
Une chance que je ne suis pas une personne anxieuse, car cela aurait pu extrêmement m’affecter. Évidemment, la grossesse ne rime pas uniquement avec bonheur absolu. Il y a aussi la peur de l’inconnu, les millions de questionnements, les inquiétudes diverses par rapport à la parentalité. Ensuite, viennent aussi les commentaires de ton entourage qui te dit que c’est le pire moment pour tomber enceinte… Bref, ce n’est pas nécessairement facile. En étant inconsciente que le Québec allait être sur PAUSE pour les prochains mois, je voulais quand même attendre un certain moment avant d’annoncer la bonne nouvelle à tout notre entourage excepté les membres de notre famille rapprochés. Ce fut une de mes plus grandes déceptions, car maintenant on doit annoncer à ses proches une si bonne nouvelle via les vidéos conférences ou par téléphone quand on aurait voulu le faire en personne pour ensuite les serrer fort dans nos bras. Je dois me présenter seule à mes suivis de grossesse et les échographies, ce qui est dommage pour mon copain de ne pas pouvoir assister à tous ces beaux premiers moments : entendre le cœur du bébé et voir pour la première fois la binette de notre premier enfant lors de l’échographie. Malgré tout, être enceinte durant la pandémie est tout simplement une expérience à laquelle il faut s’adapter.
Un quotidien différent
J’essaie chaque jour de prendre cette situation du bon côté et ainsi de vivre le moment présent, prendre une pause de ce quotidien qui allait beaucoup trop vite et qu’on ne voit pas passer. Je m’instaure une petite routine, j’ai commencé le yoga prénatal, je marche dans la nature, je passe plus de temps avec ma famille dont mon petit frère Samuel (qui est en pause d’école) et j’ai tout le temps pour planifier l’arrivée de notre bébé. Je suis du type à faire des recherches sur TOUT et essayer d’être la plus informée possible. J’ai donc vite réalisé que je vais devoir faire beaucoup de choix et d’y aller avec mon instinct, car j’ai beau lire mille livres, chaque parent et bébé sont uniques. J’ai également décidé de me lancer dans les couches lavables, c’est mon côté écologique qui me pousse à m’aventurer vers cette option, ce qui m’amène à vous parler de l’achat local. Nous en avons beaucoup entendu parler par nos instances politiques, de favoriser les achats locaux pour ainsi aider toutes les petites entreprises qui sont confrontées à multiples défis durant cette pandémie.
Nouvelles opportunités
Mon père est également entrepreneur d’une compagnie québécoise, Samuel Signes, qui consiste à des produits permettant de favoriser le développement du langage et la communication dès le jeune âge avant même que le bébé puisse parler.
Comme chaque petite entreprise, ils ont dû s’adapter à cette pandémie et je tiens à souligner leurs efforts. Avant qu’il me présente ce beau projet, je n’avais jamais entendu parler de cette option de la langue des signes simplifiés auprès des jeunes bambins et je suis très curieuse de voir les impacts que cela peut avoir plus tard dans la communication. Bien hâte de vous le partager lors de l’arrivée de notre petite boule d’amour. À l’avenir, j’aimerais vous partager certains choix tels que d’accoucher en maison de naissance ainsi que vous partagez quelques défis surmontés dans notre couple (notre différence culturelle ainsi que les changements de coutumes engendrés).
Qui je suis
Future maman, j’ai terminé mes études en psychologie à l’Université de Montréal en 2018. Ma vocation étant la relation d’aide, je suis devenue intervenante psychosociale auprès des jeunes en difficultés. De plus, ma passion pour l’écriture m’a poussée à partager cette nouvelle expérience de vie, celle de la maternité dans des circonstances bien particulières.
Dominique Bouvier Taschereau